Violences urbaines : couvre-feu à 18 heures à Pointe-à-Pitre/Abymes

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Le préfet veut prévenir les violences contre les forces de l’ordre et les pillages de magasins

Les tensions sont montées d’un cran depuis jeudi 20 janvier notamment à Pointe-à-Pitre et aux Abymes.

Le préfet, Alexandre Rochatte, a fait cette annonce ce vendredi : afin de prévenir des événements dans les nuits à venir, le couvre-feu sera abaissé à 18 heures sur les communes de Pointe-à-Pitre et des Abymes jusqu’au dimanche 23 janvier.

En effet, depuis jeudi 20 janvier, la situation sociale a de nouveau basculé dans la violence. En effet, à l’occasion de la journée de grève du jeudi 20 janvier à laquelle avaient appelé les organisations opposées à l’obligation vaccinale pour le personnel de santé, des rassemblements ont été organisés, dont les plus importants à Pointe-à-Pitre.

Ces manifestations, qui n’étaient pas déclarées, ont occasionné des débordements, visiblement prémédités sur certains sites, et des violences inadmissibles à l’encontre des forces de l’ordre chargés d’en assurer la sécurité et le bon déroulement. Ces actes inqualifiables ont de surcroît reçu de nombreux soutiens sur les réseaux sociaux dans la prolongation du climat anxiogène entretenu depuis plusieurs jours par certains appelant au soulèvement populaire.

QUATRE INTERPELLATIONS

Les forces de l’ordre ont été prises à partie sur la commune des Abymes par des jets de pierres, de liquide incendiaire, et de boulons. Alors qu’ils tentaient de disperser la centaine de manifestants particulièrement violents et agressifs, les gendarmes mobiles et les policiers engagés ont subi des tirs d’armes à feu. À cette occasion, un gendarme a été gravement blessé au genou par balle. Il a pu être pris en charge rapidement et transféré au service des urgences du CHU. Son pronostic vital n’est pas engagé.

À la tombée de la nuit, des individus ont souhaité rester au contact des forces de l’ordre pour harceler ces dernières. Quatre personnes ont été interpellées, dont un mineur.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, la ville de Pointe-à-Pitre a été de nouveau le théâtre de scènes de violences et de pillages. Plusieurs commerces ont été attaqués, et les forces de l’ordre ont essuyé de nombreux tirs par armes à feu qui ont gêné leur intervention. Plusieurs impacts de balle ont été constatés sur des véhicules d’intervention. Les victimes de ces actes, dont les commerçants, feront l’objet d’un soutien particulier de la part des autorités.

Par ailleurs, plusieurs barrages ont été érigés sur les axes stratégiques du département, avec l’utilisation de palettes, de poubelles et de pneus enflammés.

DES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES CIBLES D’ACTES MALVEILLANTS

La rectrice de région académique, Christine Gangloff-Ziegler déplore les dégradations constatées ce vendredi matin à l’école élémentaire de Pierrette au Lamentin et au collège Félix Eboué à Petit-Bourg. En effet, à l’école élémentaire de Pierrette les serrures ont été condamnées avec de la colle, de l’huile a été déversée à l’entrée et il y avait de fortes odeurs nauséabondes à plusieurs endroits. Malgré les efforts du service technique, les élèves et les personnels n’ont donc pas pu accéder aux salles de classe.

Au collège Félix Eboué, de l’huile de vidange a été déversée et les entrées ont été bloquées par des pneus, des palettes et autres détritus, rendant l’accès impossible aux élèves et aux personnels. La rectrice n’a de cesse de dénoncer ces actes inacceptables qui pénalisent lourdement les élèves guadeloupéens qui perdent encore une journée de classe

 

(Photo : Réseaux sociaux)

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