Lien entre chlordécone et prostate : le décret publié

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Cancer de la prostate : les ouvriers de la banane atteints  devraient être indemnisés

L’annonce a été faite il y a un mois. C’est désormais chose faite. Le décret précisant que les cancers de la prostate liés à l’exposition au chlordécone sont désormais reconnus comme maladie professionnelle, a été publié, mercredi, au Journal Officiel. Son but ? Faciliter l’indemnisation des victimes, à savoir, les ouvriers agricoles travaillant dans les bananeraies. Pour ce faire, le président qui évoque ” un scandale environnemental” a ouvert à ces agriculteurs un fonds crée en 2020.

Quelles seront les conditions de ces indemnisations ? Elles sont deux : il faut que le professionnel ait travaillé pendant au moins 10 ans au contact du chlordécone, et que moins de 40 ans se soient écoulés entre leur dernière exposition et le diagnostic de cancer de la prostate. Les personnes exposées moins de dix ans pourront tout de même faire une demande au niveau d’une commission régionale, avait précisé le ministère de l’agriculture.  Au niveau individuel, les indemnisations représenteraient entre 1 000 et 19 000 euros par an environ pour un exploitant agricole, d’après les estimations du ministère.

 

“UNE AVANCÉE ENCORE INCOMPLÈTE”

Pour rappel, le chlordécone est un pesticide ultra-toxique qui a été autorisé entre 1972 et 1993 dans les bananeraies des Antilles et qui a infiltré les sols pour des centaines d’années, polluant eaux et productions agricoles, alors que sa toxicité et son pouvoir persistant dans l’environnement étaient connus depuis les années 60. Plus de 90 % de la population adulte en Guadeloupe et en Martinique est actuellement contaminée par le chlordécone, selon Santé publique France.

Une «avancée» mais «encore incomplète», voire «insatisfaisante» pour certains élus antillais. «L’empoisonnement à la chlordécone n’est pas seulement le fait des professionnels de la banane, mais de l’ensemble des populations. Je rappelle que plus de 90 % des Antillais sont contaminés», tance le maire écologiste de Pointe-à-Pitre, Harry Durimel, qui mène depuis des années un combat pour la condamnation des responsables du scandale.

 

 

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