La préfecture porte plainte pour atteinte à l’emblème national

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Le drapeau tricolore remplacé par un “emblème communautariste “

Dans la nuit du 25 au 26 octobre, le drapeau national situé sur un des bâtiments de la préfecture de Basse-Terre a été dérobé par un ou plusieurs individus et remplacé par “un emblème communautariste”. Il s’agit du drapeau des indépendantistes guadeloupéens.

Dans un communiqué, la préfecture précise que “cette intrusion sur le toit d’un bâtiment public a entraîné le dépôt d’une plainte et fera l’objet de poursuites. Cet acte de vandalisme à l’égard d’un bâtiment public et du symbole de la nation constitue une provocation qui n’appelle en réponse que la plus ferme condamnation. En s’attaquant au drapeau Bleu-Blanc-Rouge, on s’attaque à tous les Français, et donc tous les Guadeloupéens, et on combat l’unité et la fraternité, valeurs socle de notre République”.

Pour rappel, les atteintes à l’emblème national et les actions de vandalisme sont réprimées par les articles R645-15 et R322-3 du code pénal. L’article R645-15 sanctionne l’outrage au drapeau tricolore : « est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 5e classe le fait (…) d’outrager le drapeau tricolore (…) de détruire celui-ci, le détériorer ou l’utiliser de manière dégradante, dans un lieu public ou ouvert au public (…) »
De plus l’Article R 322-3 du code pénal réprime les dégradations ou détériorations : « L’infraction (…) est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende ».

Les propos de la préfecture n’ont visiblement pas été du goût de tout le monde. Voici la réponse de Jean-Jacob Bicep, président du mouvement écologique et patriotique Guadeloupéen ALYANS POU GWADLOUP :
“Le drapeau tricolore est bien emblème de la France et en aucun cas il ne saurait me représenter. Mon peuple, le peuple guadeloupéen, est un peuple distinct du peuple français, je ne vous autorise donc pas à m’associer à vos réprimandes et vos leçons de fraternités.
Seul votre arrogance et votre idéologie suprématiste vous autorise à
qualifier le drapeau que le peuple guadeloupéen s’est librement choisi de drapeau « communautariste ».
Nous ne sommes ni une communauté, ni une population mais en
revanche selon la définition du droit international, nous sommes un
peuple et une nation, en attendant de devenir un État.
En ce mois octobre où nous commémorons la prise de pouvoir des
officiers guadeloupéens le 21 octobre 1801 et la proclamation du premier gouvernement guadeloupéen le 24 octobre 1801 notre drapeau se doit de flotter sur tous les édifices publics en Guadeloupe en souvenir de nos héros”.

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