L’emploi salarié et la création d’entreprises toujours dynamiques

Selon les derniers indicateurs économiques, quelques signes positifs sont à noter dans un contexte général de croissance mise à mal par la crise sanitaire.

Selon les Comptes Économiques 2020 et les notes de conjoncture à fin juin 2021*, les nouvelles ne sont pas si mauvaises sur le front de l’économie locale, particulièrement dans le domaine de l’emploi.

En effet, au 2ᵉ trimestre 2021, l’emploi salarié et la création d’entreprises sont toujours dynamiques : les emplois salariés progressent dans le secteur privé, principalement dans le tertiaire marchand. On compte 117 820 salariés, soit +1,2 % par rapport au 1er trimestre 2021 (France : 1,1 %, Martinique : 1,9 % et Guyane 0,1 %).

Après son repli du premier trimestre, l’emploi intérimaire repart à la hausse et atteint un niveau record avec une hausse de 17 %. La Guadeloupe compte 350 intérimaires de plus qu’au 1er trimestre 2021.

Les créations d’entreprises restent à des niveaux élevés malgré un ralentissement : 1 550 nouvelles entreprises, soit une baisse de 7,6 % au 1er trimestre 2021.

Dans le même temps le taux de chômage et le nombre de demandeurs d’emploi progressent, respectivement + 1,7 points et +0,6 %. La fréquentation hôtelière reste très en deçà de son niveau d’avant la crise sanitaire avec une baisse de 67 % par rapport au 2e trimestre 2019. La restauration présente un chiffre d’affaires en retrait avec une baisse de 43 % par rapport à mai 2019.

Un redressement toujours fragile à fin juin 2021

À fin juin 2021, l’indicateur du climat des affaires se redresse pour atteindre sa moyenne de longue
période à 100,2 points (+5,1 points sur trois mois). Les entreprises font preuve de résilience : leur
trésorerie demeure à un niveau élevé et les investissements retrouvent leur dynamisme. Toutefois,
compte tenu des mesures de confinement au 3e trimestre 2021 sur le territoire, il faut s’attendre à une
dégradation des soldes d’opinions des chefs d’entreprises interrogés par l’IEDOM*.

La croissance mise à mal par la crise sanitaire en 2020

En 2020, l’année est marquée par le coup d’arrêt imposé par la crise sanitaire liée au Covid-19. La
reprise d’activité de l’économie guadeloupéenne observée depuis 2014 suite à la chute brutale de la
croissance en 2009 (– 4,8 %) a donc été stoppée. La croissance économique de la Guadeloupe
recule ainsi à – 4,9 % en volume, après le ralentissement amorcé l’année précédente (+ 0,5 % en
2019 après + 1,3 %). Elle reste néanmoins supérieure à la dynamique nationale (– 7,9 %). Avec une
croissance qui diminue respectivement de 3,9 % et de 2,7 %, les économies de la Martinique et de la
Guyane résistent mieux.

La consommation des ménages, habituel moteur de la croissance guadeloupéenne, a été très affectée par les
mesures restrictives mises en place pour contenir la propagation de l’épidémie de COVID-19 sur l’archipel. Elle chute de 4,8 % et contribue pour plus de moitié de la baisse du PIB (– 2,7 points).

*Le partenariat pour les Comptes économiques rapides pour l’Outre-mer (CEROM) réunit, depuis 2004, les Instituts d’émission (IEDOM-IEOM), l’Agence française de développement (AFD), et les instituts de statistique intervenant dans les Départements et Collectivités d’Outre-mer : l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), l’Institut de la statistique et des études économiques de Nouvelle-Calédonie (ISÉE), l’Institut de la statistique de Polynésie française (ISPF).