Bébé secoué : une campagne pour alerter

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Le syndrome du bébé secoué peut s’avérer mortel dans 1 cas sur 10

Le gouvernement lance une campagne de sensibilisation autour du syndrome du bébé secoué pour alerter sur la réalité de cette maltraitance et ses conséquences.

Le syndrome du bébé secoué survient lorsqu’un adulte secoue violemment un bébé en le tenant par les épaules ou sous les aisselles. La tête va être projetée dans tous les sens et cela va entraîner des lésions qui peuvent saigner à l’intérieur du cerveau et entraîner des hémorragies.

Pour alerter sur la réalité de cette maltraitance et ses conséquences, et présenter des solutions préventives, le secrétariat d’État en charge de l’enfance et des familles auprès du ministre des Solidarités et de la Santé a travaillé en lien étroit avec des parties prenantes engagées, dont des experts reconnus et des parents témoins.

Depuis le 17 janvier, un film choc est diffusé en digital sur les principales plateformes vidéo (YouTube, MY TF1, francetvpluzz, 6play), des plateformes social media (Facebook/Instagram, Snapchat, Twitch) et un large éventail de sites éditeurs.

Sa diffusion s’accompagnera d’un kit de communication (affiche, dépliant, etc.), pour aider les professionnels et les institutions de santé à sensibiliser leur patientèle ou les publics qu’ils reçoivent sur le syndrome du bébé secoué.

Cette campagne s’inscrit dans le cadre du dispositif des “1000 premiers jours ” de l’enfant, destiné aux futurs et jeunes parents, et s’accompagne d’une série de déplacements ministériels sur le terrain.

 

SYNDROME DU BÉBÉ SECOUÉ : UNE PATHOLOGIE FRÉQUENTE

  • Plusieurs centaines d’enfants en sont victimes chaque année;
  • Les victimes ont majoritairement entre 2 et 4 mois ; 1 victime sur 10 décède ; les 3/4 présentent des séquelles graves sur le long terme ; 75% des bébés qui survivent aux secouements connaîtront des séquelles très lourdes dues à des lésions cérébrales (épilepsie, troubles cognitifs, surdité, troubles du langage etc).
  • Le syndrome du bébé secoué se caractérise par un taux de récidive élevé : les bébés secoués l’ont été en moyenne 10 fois.
  • En Guadeloupe, on compte entre 1 et 3 cas de bébés secoués par an, un taux moins élevé que dans l’Hexagone. Ce phénomène serait donc moins fréquent en Guadeloupe notamment grâce au fait que les jeunes mères sont souvent, chez nous, davantage entourées par la famille ce qui apporte un grand réconfort pour les mères.

LES SIGNES D’ALERTE

  • Porter une attention particulière au comportement et aux manifestations de l’enfant pouvant traduire une forme d’inconfort, de mal-être, de malaise, de gêne ou de souffrances psychiques en présence de certains adultes.
  • S’inquiéter des contusions, ecchymoses ou hématomes, sur un bébé non déambulant qui ne peut se blesser seul.
  • En cas de suspicion de maltraitance et de secouements, il est essentiel d’en parler et de ne pas rester seul(e) face à la situation.

Après les secouements, des symptômes pouvant être en rapport avec une atteinte neurologique grave surviennent immédiatement :

  • Somnolence inhabituelle, troubles de la conscience ;
  • Rigidité du corps ou au contraire une perte du tonus ;
  • Mouvements anormaux ou convulsions (les bras et les jambes se raidissent ou se mettent à bouger de manière incontrôlable) ;
  • Difficultés à respirer ou des pauses respiratoires ;
  • Diminution de l’appétit, refus de manger ou vomissements sans raison apparente ;
  • Perte des sourires ou babillage habituels ;
  • Moins bon contact, extrême irritabilité, pleurs inhabituels ;
  • Troubles oculaires : les yeux ont des mouvements anormaux, les pupilles sont de dimensions inégales, l’enfant louche ou ne suit plus du regard.

LES CONSEILS AUX FAMILLES 


Rassurer et expliquer que garder un bébé n’est pas chose facile. Si les personnes responsables de l’enfant connaissent des difficultés ou se sentent en situation de vulnérabilité face à lui, elles doivent :

  1. Mettre le bébé en sécurité dans son lit, en le couchant sur le dos. Il n’y a aucun danger à le laisser seul dans cette position ;
  2. Quitter quelques minutes la pièce ;
  3. Respirer et se concentrer sur autre chose pour retrouver leur calme ;
  4. Si possible appeler un proche pour en parler ou leur venir en aide en prenant le relai ;
  5. Demander de l’aide : partager leurs craintes et leurs doutes à leur entourage comme à des professionnels.

DEUX NUMÉROS VERTS

 Un numéro d’urgence : la ligne « Allo Enfance en danger » du Service National d’Accueil Téléphonique pour l’Enfance en Danger (SNATED) qui a pour mission d’apporter aide et conseil aux appelants confrontés à une situation d’enfant en danger ou en risque de l’être.

  • Joignable au 119 disponible 24h/24 et 7j/7.

Un numéro d’aide et d’écoute : la ligne « Allo Parents Bébé » de l’association Enfance et Partage qui a pour mission d’écouter, de soutenir et d’orienter les parents inquiets dès la grossesse et jusqu’aux trois ans de l’enfant.

  • Joignable au 0 800 00 34 56, du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 18h (heure de métropole). 

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