CHU : les médecins disent non aux agressions
Face aux nombreuses agressions verbales et physiques dont ils sont victimes, l’ensemble des médecins du CHU réagissent à travers une motion.
Depuis plusieurs jours les tensions sont montées d’un cran au CHU de Pointe-à-Pitre. En début de semaine dernière, le secrétaire de section UTS-UGTG, Gaby Clavier, était convoqué au commissariat de Pointe-à-Pitre suite à une plainte du directeur du CHU, Gérard Cotellon, pour menace de mort à son encontre. Le syndicaliste sera jugé le 7 décembre prochain au tribunal correctionnel.
Mercredi, les accès au pôle logistique étaient bloqués, jeudi, un interne a porté plainte pour agression physique et plusieurs exactions et blocages sur le site ont fait l’objet de constat d’huissier par la direction jeudi et vendredi. Une situation qui s’est fortement dégradée suite à l’application, au sein de l’hôpital, de l’obligation vaccinale. Une mesure rejetée par des centaines de soignants et autres personnels de l’établissement.
LA MOTION DE LA COMMISSION MEDICALE D’ETABLISSEMENT (CME)
“Non aux agressions verbales et physiques
Après une dernière vague épidémique d’une ampleur exceptionnelle qui a touché de très
nombreuses familles guadeloupéennes et profondément éprouvé l’ensemble des soignants du CHUG, l’heure devrait être à l’apaisement et à la reconstruction des parcours de soins trop longtemps retardés des patients non Covid.
La contestation de la loi sur l’obligation vaccinale dans les établissements de soins, destinée à protéger les patients qui viennent nous confier leur santé, ne saurait justifier les entraves à la circulation à l’intérieur de l’établissement et les actes de malveillance envers les soignants se rendant au chevet des malades.
Trop longtemps nous nous sommes tus en attendant des lendemains meilleurs. Hélas, tel ne fut pas le cas et aujourd’hui, les médecins ne sont plus prêts à supporter sans rien dire de tels agissements avec agressions verbales et physiques.
Nous avons besoin que les jeunes médecins aient envie de travailler dans le nouveau CHU. Nous appelons solennellement à la cessation de ces agissements et nous sollicitons les autorités sanitaire, préfectorale et politique pour que de telles intimidations ne puissent plus jamais se reproduire et que les conditions soient enfin réunies pour donner des soins dans la sérénité.”
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