Retour des exactions à l’encontre du CHU et de son personnel

Suite à l’échec des négociations, le Collectif des organisations en lutte avait annoncé un renforcement de la mobilisation. Mais alors que la reprise des barrages sur les routes ne semble pas se dessiner, c’est finalement au niveau du CHU que les tensions se cristallisent le plus.

Dans un communiqué, la direction évoque un climat délétère depuis le 14 décembre qui “nuit gravement à la prise en charge des patients, provoquant l’exaspération bien compréhensible des personnels et  des personnels soignants qui ne peuvent assurer leur mission de soins au bénéfice de la population “.

Elle précise que “l’accès principal de l’hôpital est à nouveau entravé par les organisations syndicales qui filtrent l’entrée. Le personnel est contraint de se garer à l’extérieur et de subir menaces, agressions et insultes… Les malades accèdent difficilement à l’établissement, les fournisseurs et entreprises extérieurs sont refoulés”. Pire encore, “mercredi, la direction générale a été la proie d’une violente opération de caillassage, les assaillants ont plus particulièrement visé le bureau du directeur général “.

Hier, jeudi, “des manifestants ont cadenassé l’entrée de Ricou interdisant la circulation de véhicules de secours et empêchant les patients à accéder à la Plate-forme de médecine ambulatoire. ”

La direction générale du CHU “condamne fermement ces exactions et ces actions contraire à notre éthique et nos valeurs hospitalières.”

LE PREFET CONDAMNE

“Cette situation intolérable porte atteinte au libre exercice de la médecine et à la prise en charge des patients dans de bonnes conditions. Ces actes de délinquance visent expressément le monde médical engagé au service des Guadeloupéens durant la crise sanitaire.
Alexandre Rochatte, préfet de la région Guadeloupe, condamne ces actes avec fermeté et rappelle que des plaintes ont été déposées et que des poursuites seront engagés. Il tient à apporter tout son soutien à l’ensemble des personnels du CHU.”