Excédé par l’inaction des politiques responsables en la matière, un groupe d’habitants de la section “Boisvin” au Moule répare eux mêmes une portion de route pourtant située sur le territoire de la commune voisine de Sainte-Anne

Cela fait de nombreux mois que la route dite de Bel-Etang qui rejoint la commune du moule par Boisvin est dans un piteux état. Régulièrement les administrés interpellent les municipalités du Moule et de Sainte-Anne qui se partagent la route. Mais, si du côté du Moule la route est plutôt correcte, sur la portion de Sainte-Anne c’est devenu au fur et à mesure quasiment impraticables. Des trous béants empêchent le passage de certains véhiculent.

Des travaux programmés et une route oubliée

Ce qui a dépêché l’intervention de jeudi après-midi, ce sont des travaux en cours sur les deux routes départementales qui entourent la section de Boisvin. Des travaux de longues durée qui obligent les automobilistes a emprunter des itinéraires bis pour se rendre au bourg du Moule, ou encore vers Pointe-à-Pitre. Cette route de Bel-Etang est donc primordiale pour ces nombreux habitants de Boisvin et de ses environs. D’ailleurs, en période de récolte sucrière elle constitue une route essentielle pour éviter aux “titans” de passer par les contours urbains de la Ville du Moule. Pourtant depuis de nombreuses années l’argument n’a pas été suffisant pour mobiliser les autorités compétentes.

Un appel citoyen

A Boisvin le sujet est sur toutes les lèvres depuis plusieurs semaines. Certains en appellent à la mobilisation devant la mairie de Sainte-Anne, d’autres  au blocage des routes principales. Finalement, en début de semaine, un habitant du quartier, Tony Saminadin, lance un appel via Facebook. La mobilisation est quasi immédiate. Des chefs d’entreprises de Boisvin et des alentours décident de mettre la main à la poche pour passer à l’action.

En quelques heures, avec des camions de tuffs, des tractopelles et rouleaux-compresseurs ils réparent les principaux trous qui gênent la circulation. Une action largement saluée par les réseaux sociaux, mais qui pose la question du temps de décision des opérateurs politiques et responsables des réseaux routiers et du temps des besoins de la population.

Ainsi les familles Saminadin, Singarin, Alagapin, Mounsamy, Jiounandan, Jashi et biens d’autres ont peut-être montrer qu’en 2021 les citoyens comptent parfois sur eux même quant à la chose publique et que cela explique en partie les taux records d’abstentions qui se vérifient après chaque scrutins.