“Une élection sans gloire ni élan “
Les socialistes de Guadeloupe prennent acte de la réélection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République et lui adressent des félicitations républicaines.
Dans un communiqué, les socialistes de Guadeloupe font part de leur analyse des résultats de l’élection présidentielle. L’élection “sans gloire ni élan ” d’Emmanuel Macron et surtout le plébiscite en faveur de Marine Le Pen dans les Outre-Mer a de quoi, effectivement, interroger.
Le parti estime que le vote en faveur de l’extrême droite d’une grande majorité des Guadeloupéens est l'”expression d’un puissant vote sanction contre le bilan d’Emmanuel Macron et de ses gouvernements, contre leurs méthodes verticales et brutales et contre la politique menée dans nos territoires. Un bilan qui, d’ailleurs, aura été très peu et fort mal défendu par les soutiens locaux du président sortant”.
Les Guadeloupéens auraient donc “exprimé leur colère” après un ” quinquennat qui n’aura pas tenu ses promesses et qui n’aura apporté aucune réponse concrète aux difficultés de nos territoires : la défaillance des services publics (eau, assainissement, transports, déchets, santé, école), la vie chère, le départ sans retour de beaucoup de nos jeunes, la pauvreté, le chômage de masse, l’insécurité ou les retards de développement”.
Les socialistes estiment que ce vote n’est pas “le reflet d’une pleine adhésion à la candidate Le Pen à ses thèses, ou à son programme qui, au 1er tour avait recueilli 17 % des voix, loin derrière Jean-Luc Mélenchon. De même, les consignes de ce dernier – « pas une seule voix pour Madame Le Pen – n’ont manifestement pas été suivies par des électrices et des électeurs à l’évidence déterminés à pousser, quoi qu’il en coûte, un cri électoral contre une forme d’impuissance publique qui dure depuis trop longtemps et les désespère de voir leur condition s’améliorer. Cette colère doit être entendue par l’ensemble des forces politiques de nos territoires”.
“L’ECHELON LOCAL EST MIS EN CAUSE “
Mais attention, selon le parti, cette colère ne vise pas que le président de la République, mais aussi les élus locaux et particulièrement les soutiens du président. ” L’échelon local est également mis en cause pour l’inefficacité d’un trop grand nombre de politiques publiques qui sont de sa compétence. Et si l’on peut admettre que cette défiance concerne toutes celles et tous ceux qui exercent ou qui ont exercé des responsabilités ces dernières années, elle vise aujourd’hui, d’abord et en premier lieu, celles et ceux qui ont soutenu Emmanuel Macron dès 2017, qui ont approuvé sa politique dans nos territoires pendant cinq ans et qui souhaitent qu’il la poursuive dans les cinq années à venir.”
Comment sortir de l’impasse ? Les socialistes se tournent vers les élections législatives de juin prochain. ” Il s’agit de bâtir une majorité parlementaire pour imposer au chef de l’Etat une autre politique. Cette alternative, seules les forces de gauche rassemblées apparaissent en mesure de l’incarner. Il nous revient donc collectivement, dès cette semaine qui s’ouvre, de créer les conditions de ce rassemblement autour d’une plateforme de propositions communes répondant de manière concrète et réaliste aux colères et aux attentes citoyennes”.
