Les élus ont élaboré une plate-forme de propositions complète pour sortir de la crise
Depuis des semaines, les élus guadeloupéens travaillent afin d’apporter des solutions à l’urgence de la crise sanitaire et sociale, mais également, proposer des réponses aux problèmes structurels du territoire.
Suite à la crise sociale qui a impacté la Guadeloupe durant les mois de novembre et décembre 2021, accentuée par les conséquences de la crise sanitaire, les élus guadeloupéens (présidents de collectivité, parlementaires, association des maires de la Guadeloupe) ont pris l’initiative historique de se mobiliser afin de trouver des solutions conjointes, pour la Guadeloupe.
Depuis des semaines, les élus guadeloupéens travaillent afin d’apporter des solutions à l’urgence de la crise sanitaire et sociale, mais également, proposer des réponses aux problèmes structurels du territoire. Ainsi, une première salve de propositions est intervenue dès le 7 décembre 2021.
A travers cette démarche unitaire, les élus ont su présenter des solutions à moyen et long terme. Ils appellent ainsi à dépasser les perspectives tenant à une logique de rattrapage et souhaitent une meilleure valorisation des atouts du territoire. Cela se traduit nécessairement par l’évolution des liens entre les Outre-mer et l’État, passant d’une relation tutélaire à une relation partenariale.
Cette nouvelle démarche, qui est reflétée à travers les propositions de la plate-forme des élus guadeloupéens, engendre une meilleure concertation entre les acteurs locaux et l’État. Cette plate-forme fait l’objet d’un engagement des collectivités qui sera traduit en engagements budgétaires.
TRAVAUX APPRONFONDIS DÈS LE PREMIER SEMESTRE 2022
La plate-forme des élus mobilisés pour une sortie de crise présente dès lors 29 mesures s’élevant à un coût total de 948 millions d’euros, dont une part contributive de l’État estimée à 458 millions d’euros et une part contributive des collectivités à 366 millions d’euros.
Les élus ont également abordé la question de l’évolution institutionnelle, réflexion qui fera l’objet de travaux approfondis dès le 1er semestre 2022 dans le cadre des congrès des élus départementaux et régionaux (pour lequel les maires disposent désormais du droit de vote).
Suite à la visio-conférence avec le président de la République qui s’est tenu le 27 janvier 2022, il a été acté la tenue d’une réunion de travail spécifiquement dédiée à la Guadeloupe.
QUELQUES MESURES CLEFS
• Sur le volet formation, un effort à hauteur de 26,1 millions est demandé afin de lever les freins périphériques à la formation (en favorisant l’aide au permis des apprentis, le renforcement de l’aide personnalisée) et la mise en place des parcours innovants complémentaires, de la pré-qualification à la formation ;
• Sur l’apprentissage, solliciter une aide de l’État pour la mise en place de la prime à l’embauche pour 2 000 personnes et l’augmentation du
volume d’aides aux contrats de professionnalisation pour 900 personnes ;
• L’accompagnement de jusqu’à 300 postes en contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) ;
• Relancer la réflexion sur l’opportunité de transformer l’archipel en zone franche globale ;
• Encourager l’employabilité des professionnels de l’industrie culturelle et de l’événementiel ;
• En termes de politique culturelle, l’élaboration concertée d’un schéma directeur des industries culturelles et créatives (ICC) ;
• Un accompagnement de 1 000 foyers par an dans le cadre de la réhabilitation de l’habitat ;
• Instaurer une mission d’intérêt général (MIG) spécifique santé mentale Outre-mer ;
• Rendre obligatoire le Nutriscore sur l’ensemble des produits commercialisés y compris sur les produits locaux ;
• En partenariat avec l’État, contribuer à la structuration de l’électrification du parc de véhicules ;
• Un accompagnement renforcé de l’État dans le cadre des travaux d’implantation d’un campus universitaire de santé de pleine exercice pour la Guadeloupe.